QUELQUES PAS NORDIQUES EN FORET

Désireux de tester un sol non bitumé, nos pas se sont dirigés cette fois vers la forêt toute proche à quelques centaines de mètres

Accueillis par un coucou qui résonne dans le grand silence, nous voilà gaiment en pas cadencés dans le premier chemin herbeux, respirant à pleins poumons la bonne odeur d'humus .

Un mélange de feuilles mortes sèches  et mouillées en voie de décomposition,de parfums de fleurs de merisiers, nous remplit agréablement les narines et contribue au plaisir de sillonner les chemins sylvestres.

Le sol sablonneux reçoit nos pas en douceur et sans vibrations jusqu'à ce nous abordions une nouvelle portion foulée par un cheval.

Un véritable chaos au sol, les fers ont « labouré » creusé le sol et nos pieds sont déviés constamment de leur direction prévue, les bâtons sont devenus quasiment « ingérables » en technique nordique…

Une  cohabitation difficile pour les marcheurs débutants que nous sommes

Nous sommes décontenancés, très concentrés pour éviter une entorse, les chevilles se tordant dans tous les sens…

Les bâtons nous servent pour alléger les poids du corps sur les chevilles en mauvaise position, et nous aident à passer le cap sans dommage.

Ouf la portion délicate s'arrête et un chemin « vierge » nous attend pour reprendre notre rythme nordique

Mieux vaut éviter les endroits fréquentés par les chevaux de promenade ,du moins pour l'instant .

Sur le nouveau chemin ferme ensoleillé à l'abord d'une clairière, nos narines sont agréablement accueillies par le parfum des genêts qui colonisent à foison la nouvelle clairière née après l'abattage des arbres  dont les troncs sont bien rangés ,attendant leur chargement.

Les papillons et les abeilles se font concurrence pour  récolter le précieux pollen et nectar en un ballet incessant

Quelques boules rouges jonchent le sol dans le sous bois, comme abandonnées par des joueurs de billes…

Elles viennent des fragons poussant en bordure et tout chargés de ces jolies boules rouges vif, noël est encore loin…

Nos pas ralentissent, car les jambes se fatiguent et notre souffle devient plus pénible ,nos limites viennent d'être atteintes, une petite pause  devient obligatoire pour pouvoir assurer le retour, deux souches fraîches vont nous servir de siège quelques instants.

Plus proches du sol, nous pouvons admirer la couleur tendre de quelques violettes qui nous offrent leur délicat parfum exacerbé par les rayons du soleil.

QUEL SILENCE !

Nous voilà régénérés et de nouveau en marche vers le retour mais pas le même chemin pour éviter le « chaos » de tout à l'heure…

Les premières maisons apparaissent, un attroupement, des  applaudissements, ils ne sont pas pour nous bien sûr, mais destinés aux gagnants du concours de boules qui se déroule sur le boulodrome.

Une fumée bleue parfumée à la merguez s'allonge dans l'air, et le silence respectueux des spectateurs qui ne veulent pas troubler les « tireurs « reprend son cours.

Chacun son sport, dans le bonheur, le calme…

TOUT EST BIEN 

Nous voilà de retour, fatigués avec de nouvelles découvertes de ce sport et aussi de nouvelles courbatures…

HEUREUX

MISSION ACCOMPLIE



20/04/2008
9 Poster un commentaire