DECOUVERTE DE L'AUBRAC

 

 

 

AUBRAC NOM MAGIQUE dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce que mes mains tournent les pages d'un livre d'AMEDEE BESSET "AUBRAC SYMPHONIE" aux éditions FLEURINES dans une librairie parisienne....El la magie opéra par miracle, émerveillée par les magnifiques photos de cet auteur et subjuguée par ses textes remplis de poésie et de beauté....

Ce merveilleux livre nous accueille ainsi dès la première page :

"Immensité de terres, de roches,de forêts, abondance de sources vives, de torrents, carrefour des vents et des nuages,pays du silence habité,réceptacle d'une lumière variée à l'infini qui entre avec l'air pur jusque dans les poumons, irrigue le coeur et devient vie.

Lorsque je m'aventure sur ces larges espaces qui semblent échapper au temps,je vois mon espace intérieur s'agrandir, la beauté y fleurir, le vrai venir au jour et devenir durable."......

Et de page en page s'opère l'émerveillement qui m'a donné envie d'aller mettre mes pas dans ceux d'AMEDEE BESSET sur les chemins d'AUBRAC qu'il nous chante si bien.

(le lien  pour écouter et voir les extraits de textes et les magnifiques photos de ce merveilleux livre se trouve à la fin  de ce texte )

Depuis deux ans, nous sillonnons à différentes saisons ces chemins pour découvrir de nouveaux burons solitaires nichés sur les vastes étendues herbeuses,de nouvelles étendues où les pensées et les narcisses sauvages parfument l'air et les pattes des troupeaux qui les foulent.

Nous n'avons pas encore vu les étendues infinies des jonquilles sauvages d'avril ni les couleurs flamboyantes de l'automne qui allument les forêts de hêtres.

Mais celà ne saurait tarder car notre impatience grandit de jour en jour.....

 

Mes séjours en AUBRAC sont occupés à faire la "chasse" aux burons, témoins d'un passé laborieux de bergers courageux qui, par leur travail ,ont régalé tant de palais avec le fromage fait du lait de ces belles AUBRAC aux robes saumonées , aux yeux "maquillés" de KHOLet aux cornes en forme de LYRE

Le dernier buron nous offrant ses fromages faits de lait , de labeur, de sacrifices et d'amour a malheureusement fermé définitivement ses portes l'an passé

Certains sont entiers, prêts à "reprendre" du service .....

et d'autres perdent peu à peu leurs lauzes, leurs murs battus par le vent d'hiver ,  la neige,  la pluie mais offrant leur beauté, aux yeux qui savent voir....

ce squelette émouvant de buron qui résiste au temps m'émeut particulièrement et tient compagnie à son voisin dont la façade laisse croire à un espoir d'éternité....

 

Alors il ne nous reste plus qu'à les photographier,les admirer, les peindre sans les approcher pour ne pas abîmer de nos pas la tendre et fragile prairie.

Ces prairies sont si vulnérables que tous ces randonneurs qui sillonnent cette région doivent respecter les lieux en restant dans les chemins sans aller piétiner ce qui sert de nourriture aux troupeaux.

En effet les chaussures de randonnées avec leurs semelles renforcées détériorent rapidement l'herbe fragile brûlée par le soleil et le vent.

Si l'on veut continuer à avoir la joie de voir ces spectacles buccoliques enchanteurs, il nous faut respecter ces lieux .

Il existe des objectifs photos qui grossissent suffisamment pour "approcher" virtuellement les burons ou tout autre sujet, sans aller mettre en péril ces merveilles, alors soyons raisonnables et respectueux, et restons SAGEMENT dans les chemins.

Ne soyons que des "prédateurs" d'images, et gardons-nous d'être des destructeurs de cette nature qui nous offre gratuitement sa beauté.

Lors d'une randonnée sur un GR très prisé puisqu'il concerne la VIA PODENSIS (un des chemins de COMPOSTELLE),j'ai pu discuter avec un agriculteur propriétaire d'une de ces "montagnes" qui appréhendait tous ces promeneurs qui arrivaient en groupe telle, une vague déferlante, escaladaient les barrières de séparation des"prairies", oubliant parfois de refermer ce qui protège les troupeaux des fugues, et s'écartant du chemin pour marcher, s'asseoir sur cette belle prairie garnie de fleurs.

Il m'a dit son souci pour la préservation de la qualité de l'herbe qui , agressée par le gel, le vent, le soleil et le manque de pluie certaines années,s'altère, et ne permet plus de nourrir les troupeaux.

Quelques pélerins venaient d'arriver près de nous pendant que nous discutions et je lui ai alors demandé ce qu'il fallait faire ou ne pas faire pour ne pas contribuer à une quelconque nuisance.

Il m'a alors montré deux pélerins qui s'étaient assis dans la prairie, en dehors du chemin et m'a dit , "celà par exemple, car vous voyez les traces laissées par leurs grosses chaussures...au bout de quelques jours,et plusieurs passages, vous imaginez ce que celà fait..."

C'était fin mai 2006 et à cette époque, les pélerins n'étaient pas encore venus en grand nombre car il y avait eu de bonnes gelées .

J'ai donc continué ma promenade et pris toutes les photos que je pouvais, émerveillée devant toute cette féérie de couleurs, les narcisses et pensées sauvages foisonnaient à plein champ et ma "moisson" d'images terminée, je suis revenue sur mes pas. En me retournant tout en bas, j'ai jeté un dernier regard sur ce beau spectacle et là, j'ai vu les "traces "de passage sur le chemin qui avait encore son herbe de début de saison, et horreur, elle était déjà bien abîmée par toutes ces grosses chaussures "laboureuses", mais heureusement c'était sur le chemin, alors j'ai imaginé ce que celà aurait fait sur ces prairies qui bordent ce chemin tant parcouru par les pélerins.

Voilà notre responsabilité de promeneurs qui se doit de préserver ce qui sert de "gagne pain" à ces hommes de montagne qui travaillent rudement et qui nous permettent de marcher sur leurs propriétés mais en ne nous conduisant pas comme des destructeurs par ignorance ou négligence.

Personnellement j'ai pris de magnifiques photos de ces belles prairies mais toujours en restant scrupuleusement sur les chemins, quelquefois en me mettant "à plat ventre" avec mon grand objectif pour grossir ce que je ne pouvais approcher et voilà quelques vues de ces lieux....

fin mai, les prairies se couvrent de pensées et narcisses sauvages et servent d'écrin à ces témoins du temps de grand et dur labeur de la vie de MONTAGNE

ET CETTE ANNEE AU MOIS D'août,surprise,une nouvelle découverte qui a contribué à mon bonheur....

Il est un petit buron qui "dort" niché parmi les herbes folles, à l'abri de deux arbres protecteurs..

Il m'est apparu au détour d'un chemin d'AUBRAC, m'offrant sa beauté...

Je n'ai pas résisté à l'envie de le photographier et encore moins celle de faire son portrait à l'aquarelle....

lien pour découvrir les extraits du livre AUBRAC SYMPHONIE  D'AMEDEE BESSET AUX EDITIONS FLEURINES   http://www.aubrac-symphonie.com/

UN AUTRE LIEN ENCHANTEUR

http://www.natureaubrac.org/page2_1.htm#

Si vous le désirez, vous pouvez découvrir quelques aquarelles sur l'aubrac dans MES AQUARELLES et continuer votre promenade dans AUBRAC JE T'AIME

ET MON NOUVEAU BLOG  CREE LE 15 MAI 08  et qui est spécifiquement sur l'AUBRAC .

http://aubracjetaime.blog4ever.com/blog/index-208481.html

 

 



29/08/2007
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